L'école primaire en Finlande commence à l'âge de 7 ans et dure jusqu'à l'âge de 11 ans. Il n’y a ni examen, ni test, ni évaluation. Un énorme choc pour certain (surtout si l’on compare au système Tunisien, avec ses notes sur 20 et ses dictées apprises à l'aveugle).
Ce petit pays du nord considère les notes comme un "moyen de pression". Pour les finlandais, l’objectif est d’éveiller la curiosité des élèves, leur transmettre l’envie d’apprendre et non, les rendre des “drogués” de la bonne note.

Plus tard au collège, les notes vont de 4 à 10 : il n’y a pas de zéro. Les Finlandais ne voient pas l’intérêt de noter l’ignorance; ils notent la potentielle évolution de l’élève.
En Finlande, on ne redouble pas, et il n’y a pas de classes spécialisées pour les élèves qui auraient du retard !
Une des valeurs du système finlandais est que chaque élève est important. Il faut le laisser grandir à son rythme et apprendre selon ses préférences. Il n’y a pas une classe pour les enfants “en retard”.
La règle : il ne faut pas séparer les élèves suivant leur niveau ou leur dire qu’ils doivent recommencer car ils ne sont pas assez bons - On progresse tous ensemble.
Présenté ainsi, cela peut sembler idyllique, mais la Finlande met beaucoup de moyens dans l’éducation : une aide spécialisée est accordée aux élèves qui en ont besoin (environ 30% en bénéficie), et les classes sont plus restreintes, autour de 20 élèves par classe - ce qui permet une meilleur disponibilité des professeurs par élève.
En Tunisie les Instituteurs et professeurs, et bien précisément ceux du secteur public restent dévalorisés tant bien socialement que professionnellement (formations, rémunération, etc. …). En Finlande, en revanche les professionnels de l’éducation bénéficient d’un statut social respectueux et leur profession est hautement valorisée des institutions gouvernementales.
La Finlande impose à ses enseignants d’avoir un master en sciences de l’éducation, et continuent de recevoir une formation continue toutes les semaines. L’état investit de plus en plus dans l’éducation (tout le système est financé à 100% par l’état) : l’école est gratuite, la cantine aussi, et il n’y a pas d’écoles privées. L’état va jusqu’à payer les études des enseignants pour obtenir le diplôme exigé.
La Finlande a su trouver son équilibre éducatif. Le système finlandais est une perle rare certe mais créé et destiné pour les finlandais.
Ramener le système tel quel dans un pays comme la Tunisie est-il un bon choix?
Par amour,
Sara
